La solide tradition de philanthropie anglo-saxonne surprend toujours de ce côté de l'Atlantique : bien sûr nous l'interprétons par une différence liée à la place de l'Etat dans la société. Les fondations américaines prennent depuis longtemps la place qu'ont ici les services sociaux ou gouvernementaux dans le traitement des inégalités, des catastrophes ou des grandes causes.
Une autre différence et non des moindres : la conception de l'héritage !
En Europe et peut-être surtout en France, nous regardons cependant ce genre d'initiative avec incrédulité, si ce n'est avec méfiance. Nous y voyons souvent une manière de s'acheter une bonne conscience (même s'il est impossible de dire que c'est "à peu de frais" !!).
Pourtant, la question se pose aussi, à mon sens, pour nous : et d'ailleurs, nous voyons aussi naître chez nous, même si c'est de manière plus discrète, et avec des moyens beaucoup plus limités, ce qu'il convient d'appeler une "nouvelle philanthropie". La création de nombreuses fondations privées "sous égide", et surtout des très récents "fonds de dotation"(si surprenants, au regard de notre tradition juridique), le montre bien.
Le "trèfle bleu", que j'ai créé fin 2009, est un fonds de dotation (le premier consacré au co-parrainage). Il est modeste pas son ambition - il est adossé à une association "historique" spécialiste de parrainage, le CFPE (http://www.cfpe.asso.fr/) - et sa dotation. Mais le principe juridique correspond bien à une nouvelle conception de l'action philanthropique : se consacrer à un domaine précis que l'on connaît et dans lequel on
se sent impliqué, en en devenant acteur.
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